Felix Cherniavsky - Marcel Remy

Added 18th Mar 2022 by Beth Dobson (Archives and Programming Assistant, DCD) / Last update 18th Mar 2022

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" ALBUM JADIS ' ' Avec les 15 Ceux de chez nous Cute 11-20 ) 66 Un évènement wallon en librairie C Une réédition vient de paraitre du curieux monument littéraire que des amis de Marcel Remy , sous le nom de « LES CEUX DE CHEZ NOUS » , avait édité pendant la guerre de 14-18 , en douze fasci cules publiés à l'imprimerie Bénard en 1916. Cette publication , aujour d'hui épuisée et recherchée , révé lait un conteur remarquable chez ce musicologue et journaliste . Cette édition fut suivie , de cinq réimpressions , toutes épuisées à ce jour , et cette nouvelle édition , revue , complétée d'une très sub tantielle analyse de M. Antoine Grégoire de l'Université de Liège , d'une biographie détaillée par le critique d'art M. Maurice Kunel et une bibliographie des éditions pré cédentes termine l'ouvrage . Ce magnifique fleuron du patri moine culturel wallon est présenté dans un volume in - 8 de 210 pages sur alfa fabriqué spécialement , produit remarquable des presses de l'imprimerie Printex , rue W. Jamar , 279 , à Ans ( 4300 ) qui , sur simple demande , vous fera parve nir le prospectus détaillé de cette édition . Hâtez - vous pour bénéficier du prix de faveur ( 250 F au lieu de 300 5 ) réservé aux souscrip teurs avant le 1er . décembre , avec l'octroi d'une gravure : « Liège en 1646 d'après Mérian » . Ces contes sont significatifs : Pailter ( charivari traditionnel ) ; Fai re faire mon portrait ( toute une expédition ) ; Mon bon nouveau gros paletot ( le chef - d'oeuvre de l'auteur ) ; Vive la fête ( procession , les réjouissances d'usage ) ; Le gros vicaire ; Habie ! on tue le cochon ( événement important dans la vie campagnarde ) ; Batte les coqs ( combat de coqs ) ; Le jour de mes Pâques ( première communion ) ; Quelle bonne sirope ; etc ... Le lecteur wallon pourra appré cier la saveur de ces histoires colorées et savoureuses , admirer l'aimable et original monument qu'il nous a laissé . MARCEL Remy est un Liégeois auquel on ne songerait plus s'il n'avait écrit ce recueil de contes populaires « Les Ceux de Chez Nous » . Or , il est assez singulier de constater que le livre a connu deux éditions qui , à vingt - cinq ans de distance , se sont « intégrées » dans les périodes troubles de l'occupation allemande : entre 1914 et 1918 d'abord , en 1941 ensuite . L'accueil que le public réserva à chacune de ces éditions est significatif de la nécessité d'aller se retremper aux sources vives de l'âme même de la race , en un temps où la menace pèse sur les Joyers . Dans cet invraisemblable tourbillon d'événements dou loureur et de sinistres surprises , qui a emporté par deux fois notre pays au XXe siècle , nous avons essayé de retrouver notre équilivré en cherchant à nous reconnaitre . Et , par deux fois , Marcel Rey a pu , avec des mots simples et des histoires plai santes , nous donner , en définitive , une leçon de courage , de ténacité et de bonne humeur . Pour préciser comment il fut amené à nous laisser ce précieux cadeau , il faut reprendre sa vie à zéro . Nous sommes dans cette seconde moitié du siècle dernier ou la musique , art d'agrément , se maintient dans l'instinct popu iaire . A Herve , les coordonniers chantent en travaillant sur le seuil . Des chansons courent d'atelier en atelier dans les centres industriels d'Herstal et de Verviers . Et chacun s'efforce d'arra cher quelques harmonies à un instrument sans connaitre la gamme . Dans l'étude sévère du notaire Remy , installée à Bois de - Breux , les fils tentent de faire triompher la musique : tuba , accordéon et trombone livrent des assauts furieur aur médita tions « foncières » du maitre de maison . Le trombone s'appelle Marcel . Il est né en 1865. C'est une nature d'artiste , et sous une apparence fantasque , une âme réellement musicienne . Ce sacré gamin , spontané , impulsif , est un élève extraordinaire , mais fort inégal , dira un de ses professeurs , M. Emile Dethier . Certains jours , il brouille tout : on n'en peut tirer une gamme bien faite ; par contre , d'autres fois , il vous stupéfie » . Marcel Remy gardera sa vie entière ce caractère nourri d'indépendance , de grand air , de fantaisie et de sensibilité . il fait ses débuts de critique musical dans l « L'Erpress » , puis passe à la rédaction du « Guide Musical » . Ses articles sont très précis car il sait découvrir un talent nouveau et condamner ! la pauvreté artistique . A 26 ans , il va tenter fortune à Paris . Dans la bousculade de la ville - lumière , les débuts sont difficiles , mais sa personnalité finit par s'imposer . Degré à degré , il se hisse jusqu'à la grande presse et devient collaborateur du « Temps » . Cinq ans plus tard , il part pour Berlin et , de là , envoie au journal parisien des correspondances relatives à la politique allemande . Mais son rôle s'achève avec la clôture des sessions politiques . Pour vivre , il se voit obligé de donner quelques leçons : il frappe à la porte des ambassades ou des consulats pour obtenir quelque emploi , mais en vain . Dans ses Lettres de Berlin » au « Journal de Liège » et à « L'Indépendance Belge » , il réprouve les abus du système allemand , ce qui lui vaut des descentes domiciliaires : tous les cercl lui restent fermés . Il vit seul et les souvenirs d'enfance ont loisir d'assaillir sa mémoire et son coeur . Il confie au papier les scènes d'autrefois dont il fut le témoin ou l'acteur . De 1901 à 1906 paraissent dans « Le Journal de Liège » , sous les pseudonymes de « Li houlèye matante » , « Li vicomte de timps passé » et « Mamé » , ces contes où nous retrouvons encore les « ceur de chez nous » . Puis la destinée vient le frapper plus cruellement encore . Ce sensible misanthrope qui tire toutes ses émotions de la musique devient sourd . Ce choc brise le dernier sursaut d'énergie de sa nature que la lutte pour la vie a fatigué et il meurt le 9 décembre 1906 . Ainsi un être aigri par les avatars de l'eristence , raidi contre le destin , un perpétuel erilé , privé d'affection , nous a laissé ces scènes familières qui ont mis de la lumière et de l'espérance dans la nuit de nos malheurs et qui conservent dans la tradi tion la valeur d'un important témoignage . « Les Ceux de Chez Nous » a dit Maurice Kunel , dans la préface de la seconde édition , ce sont les villageois , les rudes campagnards dont la vie , moulée sur celle des ancêtres , reflète le faisceau des vertus foncières et les préjugés du peuple . LE SOTAI . :